Webinaire : Les normes et la qualité des soins en MRS

Webinaire sur « Les normes et la qualité des soins en MRS : propositions d’indicateurs de suivi et recommandations ».

Le lundi 7 juin 2021 de 18h30 à 19h30, webinaire gratuit. Inscriptions obligatoires.

Une traduction simultanée dans les trois langues nationales est prévue pour le webinaire.

Une recherche qui vise à établir les indicateurs de qualité utiles dans la pratique infirmière en maison de repos et de soins, relativement faciles à enregistrer, et qui ne stigmatisent pas certaines institutions en fonction de la population accueillie.

Les résultats de l’étude seront présentés lors de ce webinaire.

Résumé de l’étude

Les institutions résidentielles pour personnes âgées font face à une évolution considérable ces dernières années. En effet, leur fonction ne se limite pas à un hébergement, mais concerne de plus en plus la prise en soins de personnes présentant des conditions médicales complexes et nécessitant des soins infirmiers ainsi qu’une assistance logistique.

Les professionnels de la santé ont la volonté de fournir des soins de qualité, de contribuer à la bonne santé des résidents et aussi de les satisfaire au quotidien. La crise sanitaire actuelle a mis en évidence l’importance du travail effectué dans les institutions, et la nécessité de donner des moyens pour garantir des soins de qualité.

La notion de qualité est très souvent liée à des valeurs subjectives et il est difficile de juger la qualité d’une institution ou la qualité des soins qui y sont dispensés. L’utilisation systématique d’indicateurs est une pratique de plus en plus courante dans de nombreux pays et permet de suivre l’évolution de la qualité et l’investissement nécessaire sur chaque aspect des soins.

Cette recherche vise à établir les indicateurs de qualité utiles dans la pratique infirmière en maison de repos et de soins.

Pour ce faire, nous avons recherché dans la littérature scientifique, les recommandations en termes de suivi d’indicateurs de qualité, d’encadrement en personnel, et de gouvernance des institutions résidentielles pour personnes âgées. Les résultats de la recherche ont été proposés à un focus group constitué de professionnels se prévalant d’une expertise en MRS afin de s’adapter au mieux au contexte belge, à la pratique clinique en maison de repos et aux besoins des professionnels de la santé.

En conclusion, nous recommandons de recourir à des indicateurs pour assurer le suivi tant de la qualité que de l’encadrement en personnel dans un établissement. D’autres éléments importants à retenir également concernent le leadership clinique et hiérarchique de la profession infirmière, ainsi que la formation continue et la présence d’un panel de professions complémentaires au sein des institutions.

 

Accéder à la synthèse de l’étude (24 p.) : Les normes et la qualité des soins en MRS : propositions d’indicateurs de suivi et recommandations

 

Greifen Sie auf die Zusammenfassung der Studie zu (24 S.):  NORMEN UND QUALITÄT DER PFLEGE IN ALTEN- UND PFLEGEHEIMEN: VORSCHLÄGE VON INDIKATOREN FÜR DAS MONITORING UND EMPFEHLUNGEN

 

INSCRIPTION


Infirmier, Infirmière, une profession en évolution

Merci et Bravo, pour ce que vous êtes, pensez et réalisez!

 

 

Deutsche Version

 

Nurses, A voice to lead (ICN)


Nos héros ont aussi besoin de recharger leurs batteries

La pandémie a plus que jamais démontré le rôle essentiel du personnel infirmier dans les soins de santé, mais elle a également attiré l’attention sur ses besoins. Une étude réalisée en mai dernier a démontré que sept infirmiers sur dix présentaient un risque de burn-out. La situation ne s’est pas vraiment améliorée depuis lors. À l’heure actuelle, il est donc particulièrement important de prendre soin d’eux. Ce portail numérique est une action concrète qui s’inscrit parfaitement dans les valeurs et la mission de l’UGIB. Ce projet a pour but d’aider les professionnels de la santé à prendre les choses en main et à prendre soin d’eux sur une base régulière, voire quotidienne pour ceux qui en ont besoin.

À l’occasion de la Journée internationale des infirmières et des infirmiers célébrée le 12 mai, la société pharmaceutique Takeda, le spécialiste en RH et Well-being Attentia, ainsi que l’Union Générale des Infirmier(e)s de Belgique lancent un nouveau portail numérique pour soutenir le bien-être mental des prestataires de soins. Le portail www.jemerecharge.be offre à la fois un encadrement scientifique, des conseils pratiques et des suggestions. Il s’articule autour de quatre thèmes : le manque de sommeil, la fatigue, le stress et les émotions.

Vers le portail numérique: Je me recharge

Communiqué de presse: Nos héros ont aussi besoin de recharger leurs batteries


Réalisations de l’Union Générale des Infirmiers de Belgique en 2020

Réalisations de l’Union Générale des infirmiers de Belgique en 2020

Dès le début de la pandémie, les représentants de l’UGIB ont interpellé et continuent d’interpeller en permanence les autorités compétentes. Comme c’était le cas avant la crise, la priorité absolue de l’UGIB est de faire respecter la sécurité, le bien-être des infirmier.e.s et de faire entendre la voix de la profession infirmière. 

Le mois de mars 2020 a marqué un tournant dans la manière de travailler avec nos membres et la fréquence des réunions. Les représentants des associations professionnelles infirmières composant l’UGIB se sont retrouvés chaque semaine, parfois plusieurs fois par semaine, pour partager leurs expériences, informer et faire état de la situation vécue sur le terrain et ainsi donner une voix à la profession.

Cette voix s’est élevée unanimement pour faire entendre les besoins, les demandes et les réclamations. Chaque association professionnelle infirmière selon sa spécificité a fait remonter les besoins de ses affiliés/membres/collègues, afin de mettre en place et participer à des actions concrètes.

Nous avons envoyé de nombreux courriers à toutes les parties prenantes (gouvernement, parlement, syndicats, employeurs, journalistes…) pour demander :

    • une information claire et précise, un soutien et la protection de tout le personnel infirmier ;
    • l’octroi d’une prime Covid-19 aux praticiens de l’art infirmier dans tous les secteurs de soins ;
    • une plus grande solidarité et cohérence dans les décisions entre les entités fédérées et le fédéral dans les décisions impactant la profession infirmière et le travail sur le terrain (notamment en ce qui concerne la pratique) ;
    • la reconnaissance de la profession infirmière comme métier pénible ;
    • une organisation cohérente de la gestion de la crise sanitaire et la sécurisation du personnel soignant ;
    • la mise à disposition de matériel de protection et de solution hydroalcoolique ;
    • les tests de dépistage systématiques (Patients/Professionnels) ;
    • la prévention et le soutien psychologique des professionnels de soins de santé ;
    • l’encadrement des équipes (formation) et les mesures d’accompagnement des infirmiers qui ont changé de service ;
    • les éléments logistiques (soutien matériel de certaines MR-MRS) ;
    • un plan de déconfinement cohérent ;
    • la poursuite de l’adaptation de la nomenclature et le coût réel de ces nouvelles prestations en tenant compte des risques ;
    • la valorisation des professionnel.le.s qui sont exposé.e.s de manière récurrente aux patients Covid 19 ;
    • la révision des lois sociales ;
    • Une intervention pour que les praticiens de l’art infirmier restent les bénéficiaires du Fonds Blouses Blanches et que ce fonds ne soit pas dilapidé à tout le personnel hospitalier (non-praticiens de l’art infirmier) ;
    • la diffusion des résultats de l’enquête sur la détresse émotionnelle des infirmiers ;
    • la réalisation d’une enquête sur les besoins en matériel ;
    • la réaction contre les deux arrêtés royaux (AR) qui ont été publiés (en mai 2020) au Moniteur belge concernant la réquisition des professionnel.le.s des soins de santéet l’exercice de l’art infirmier par des professionnel.le.s de soins de santé non qualifié.e.s  ;
    • la réaction contre les 9 mesures de soutien à la profession mises en avant par Maggie De Block qui soit n’étaient pas des mesures de soutien, soit n’étaient pas destinées aux infirmiers ;
    • la demande de participer aux concertations sociales afin de représenter avec expertise la profession infirmière et ses besoins ;
    • la demande de concertation avec les représentants de l’IFIC afin de rectifier les inégalités créées par cette classification entre infirmiers ;
    • la demande d’une concertation et coordination infirmière pour le plan d’urgence hospitalier ;
    • les questions posées aux autorités compétentes quant à leur préparation à la 2e vague ;
    • la demande de prendre des mesures d’urgence afin de pallier la pénurie d’infirmiers dans le cadre de la deuxième vague de la COVID-19 en offrant des perspectives réalistes, sécuritaires et positives ;
    • la réaction et la position de l’AUVB-UGIB-AKVB par rapport à la loi autorisant des personnes non légalement qualifiées à exercer, dans le cadre de l’épidémie de coronavirus COVID-19, des activités infirmières & les propositions d’amendements et/ou d’améliorations ;
    • la demande d’élargissement de la prime d’encouragement à tous les secteurs de soins de santé et aux régions.

Grâce aux associations professionnelles infirmières qui la composent, l’objectif de l’UGIB est de défendre les intérêts des praticiens de l’art infirmier, de (re)présenter leur point de vue et l’expertise infirmière afin d’influencer les actions/décisions qui sont prises par les autorités compétentes et qui ont une incidence sur la profession infirmière. Nos actions ont pour but de soutenir, protéger et de faire entendre les infirmier.e.s  de tous les secteurs.

La crise du Covid-19 a démontré qu’ensemble nous étions plus fort. Merci aux infirmier.e.s qui par leur affiliation à une association professionnelle infirmière renforcent notre voix pour faire entendre nos besoins et faire connaître notre expertise.

Plus d’informations dans le Rapport Annuel de l’AUVB-UGIB-AKVB 2020 sur www.ugib.be


La vérité sur l’art infirmier

La vérité sur l’art infirmier

Plus que jamais, la crise du coronavirus a montré l’importance de la profession infirmière. Cependant, un certain nombre de mythes tenaces subsistent. L’UGIB – Union Générale des Infirmiers de Belgique – attire l’attention sur ce point à l’occasion de la Journée de l’infirmière (le 12 mai).

Depuis la crise du coronavirus, plus personne ne doute du caractère indispensable, de l’importance et de l’utilité de la profession infirmière. Ces derniers mois, les infirmiers de Belgique et du monde entier ont montré qu’ils faisaient la différence, même dans les circonstances les plus pénibles. Nous pouvons compter sur eux. Ils sont là quand on a besoin d’eux. Cela n’a échappé à personne.

La population a applaudi, accroché des draps blancs et a qualifié les infirmiers « de héros » ou encore « d’anges ». Nous en sommes extrêmement reconnaissants. Mais aussi bizarre que cela puisse paraître, quand on pense aux soins infirmiers, on y associe automatiquement « le sale boulot » du linge et du change. Ces idées reçues ne rendent en rien justice à notre métier.

Expertise et dévouement

Les infirmiers sont avant tout des experts hautement qualifiés qui possèdent une formation scientifique, jouissent d’une vision clinique et travaillent de manière autonome ou en équipe avec d’autres experts.

Les infirmiers évoluent dans des contextes très variés : des salles d’opération aux centres de soins résidentiels, des hôpitaux de réadaptation aux centres pour grands brûlés, des services de gériatrie aux unités psychiatriques en passant par les établissements pour personnes handicapées.

De notre naissance à notre mort, les infirmiers sont là pour nous. Ils prennent soin de nos enfants, de nos adolescents, de nous, adultes, et de nos aînés. Ce qui les relie – en plus de leur expertise – c’est leur dévouement envers le patient et ses proches.

« Adopter un état d’esprit clinique, prendre conscience des liens, adopter une approche multidisciplinaire, prendre des responsabilités, dialoguer avec les patients – pour moi, c’est le cœur de notre métier. »
– Yentl, infirmière en gériatrie aiguë
 

« Je tire une grande satisfaction du contact avec les patients. En tant qu’infirmier, je suis formé pour poser des gestes techniques. Mais il y a toujours cette dimension supplémentaire. Quand je soigne une blessure, je soigne un être humain ».
– Jorick, étudiant en soins infirmiers

Des défis croissants

La profession infirmière est en constante évolution. Les défis sont de plus en plus nombreux. En voici cinq, en guise d’illustration :

    • la lourdeur croissante des soins ;
    • la complexité accrue ;
    • l’apparition constante de nouvelles technologies ;
    • le haut degré de spécialisation ;
    • l’approche multidisciplinaire.

Les séjours à l’hôpital sont de plus en plus courts. Alors qu’une opération nécessitait auparavant une hospitalisation de 3 semaines, on peut aujourd’hui rentrer chez soi après seulement trois jours. Les soins infirmiers à l’hôpital sont dès lors beaucoup plus intensifs. Les personnes âgées vivent chez elles le plus longtemps possible. Elles ne sont transférées dans un centre de soins résidentiels que lorsqu’elles ne s’en sortent vraiment plus. Cela renforce dès lors la lourdeur des soins requis dans les centres de soins résidentiels. Il en va de même à domicile : les patients regagnent plus tôt leur foyer après un séjour à l’hôpital et les personnes âgées ayant besoin de soins continuent de vivre chez elles plus longtemps. Cela accentue également la lourdeur des soins requis pour les infirmières à domicile.

Le vieillissement de la population n’est pas étranger à cette complexité croissante. Plus nous vivons longtemps, plus nous développons de maladies chroniques – deux, trois ou quatre – telles que l’hypertension artérielle, le diabète et problèmes rénaux, par exemple. Ces « comorbidités » (coexistence de plusieurs maladies) rendent plus complexes les soins infirmiers aux personnes âgées.

L’arrivée de nouvelles technologies, la numérisation et les nouvelles connaissances scientifiques constituent un troisième défi. L’éducation permanente, « l’apprentissage tout au long de la vie », n’est pas un luxe, mais une nécessité.

Une quatrième tendance est la spécialisation. À l’instar des médecins, les infirmiers se concentrent de plus en plus sur un seul domaine. Les infirmiers urgentistes, en soins intensifs, en soins psychiatriques, pédiatriques et gériatriques existent depuis déjà un certain temps. Mais saviez-vous qu’il existe également des spécialisations dans le traitement du diabète, dans le traitement des plaies et dans des domaines tels que les maladies rénales, les soins par cathéter et la néonatologie[1] ? La liste est presque infinie. Ces infirmiers sont des experts hautement qualifiés dans leur branche, tout comme les médecins avec lesquels ils travaillent toujours en étroite collaboration.

Cela nous amène à la coopération multidisciplinaire. L’infirmier est un expert dans son domaine, mais il travaille main dans la main avec une équipe d’autres infirmiers, médecins, thérapeutes, soignants et généralistes. Ce personnel forme une équipe d’experts égaux qui, ensemble, prennent en charge les soins du patient ou du résident. Au sein de cette équipe, l’infirmier est le pivot central. Après tout, c’est lui qui est le plus proche du patient ou du résident et qui le connaît le mieux.

« En tant qu’infirmière, c’est moi qui connais le mieux les patients. J’ai une image globale de la situation. À partir de mes connaissances, je donne régulièrement mon avis, voire des conseils, au médecin, au kinésithérapeute ou à l’ergothérapeute. Mon opinion compte. »
– Lesley, infirmière dans un hôpital de réadaptation

À chaque cas sa spécificité

La première chose qui nous vient à l’esprit quand on parle d’infirmier est l’hôpital. Toutefois, l’art infirmier va bien au-delà et est bien plus diversifié. À chaque cas, sa spécificité. Prenons l’exemple des soins aux personnes âgées. Vous avez dit « sale boulot » ? Rien de plus faux.

Dans un centre de soins résidentiels, par exemple, la présence d’un médecin est très limitée. La plupart du temps, l’infirmier est la première personne de contact pour les plaintes et le suivi médical. L’infirmier observe les résidents, estime leurs besoins sur la base d’un raisonnement clinique, assure le suivi de leur médication et décide quand il faut appeler un médecin. Il est le trait d’union avec le médecin généraliste, les aidants proches et les autres partenaires de soins internes et externes. Et oui, tout comme l’équipe de soignants, il contribue également aux soins d’hygiène.

Les soins infirmiers à domicile dépassent de loin ce que l’on pourrait imaginer. Quoique souvent soutenus par une équipe, les infirmiers à domicile se rendent seuls au domicile du patient. Ils portent une grande responsabilité. Ils voient le patient à son domicile et sont idéalement placés pour évaluer la faisabilité des soins et apporter les ajustements nécessaires. Ils soignent les plaies et posent d’autres gestes techniques, apportent un soutien psychologique, assistent les patients pendant la phase palliative, dispensent une éducation sanitaire, consultent l’aidant proche et assurent la coordination avec le médecin généraliste et les autres partenaires de soins. Même la chimiothérapie pour les patients atteints de cancer est désormais prodiguée à domicile par des infirmiers spécialisés en oncologie.

La vérité sur l’art infirmier

La vérité est que les infirmiers (dans les soins aux personnes âgées comme dans d’autres contextes) font bien plus que prodiguer des soins d’hygiène et discuter avec les patients ou les résidents. La vérité est qu’ils ne se considèrent pas non plus comme des héros.

Ils se considèrent comme des experts. Comme des professionnels hautement qualifiés au grand cœur, toujours là quand on a besoin d’eux, aussi et surtout dans les moments les plus difficiles.

Chaque infirmière, chaque infirmier est unique. Il y a des infirmiers brevetés, des bacheliers et des masters. Il y a ceux qui vivent de stress et d’adrénaline, ceux qui s’intéressent aux aînés ou aux personnes mentalement vulnérables. Certains se spécialisent dans un domaine spécifique, d’autres préfèrent les soins infirmiers généraux. Certains préfèrent travailler de manière indépendante, d’autres se sentent plus à l’aise entourés d’une équipe. Le plus beau, c’est que chacun trouve sa place unique en tant qu’expert en soins de santé.

« J’ai travaillé dans un bloc opératoire pendant des années. Plus tard, je suis devenu infirmier indépendant à domicile. Cette pratique s’est progressivement développée. Aujourd’hui, je dirige une équipe de cinquante infirmières à domicile. En plus du métier d’infirmier, je cumule à présent les rôles de manager, chef d’entreprise, responsable des ressources humaines et du marketing. Je fais partie du conseil régional des soins de santé et pendant la crise de la COVID-19, j’ai fait du bénévolat dans un centre de soins résidentiels. Je ne connais pas de métier offrant plus d’opportunités et qui soit plus polyvalent que celui d’infirmier. »
– Bas, infirmier indépendant en soins à domicile, comptant 50 employés

Ne vénérez pas les infirmiers comme des héros. Considérez-les comme des experts professionnels sur lesquels vous pourrez toujours compter.

 

Quelques témoignages

« En tant qu’infirmière, je suis très proche des gens. Je peux aborder des sujets qu’ils évitent même avec leur meilleur ami ou avec leurs enfants. Nous osons aborder les tabous. La mémoire qui fait de plus en plus défaut au patient, par exemple. Ou encore une situation familiale difficile. Chaque foyer porte sa croix. C’est un privilège d’être aussi proche de quelqu’un et de pouvoir l’aider. »

– Yentl, infirmière en gériatrie aiguë

 

« Dans un centre de soins résidentiels, l’infirmière est le pilier des soins du résident. Nous avons la chance de bien connaître chaque résident. Un lien étroit se crée, les patients nous mettent en confiance et nous sont reconnaissants si l’on respecte leur personne et leurs souhaits. Pour la famille et le médecin généraliste, nous sommes la personne de contact, tout simplement parce que nous sommes très proches du résident. »

– Steffie, infirmière dans un centre de soins résidentiels

 

« Certains patients veulent parler, d’autres souhaitent simplement le calme. L’un voudra peut-être discuter de la pluie et du beau temps, tandis que l’autre aura peut-être besoin d’une conversation profonde sur le sens de la vie. En tant qu’infirmière, on développe un sens pour ce genre de choses. Je ne m’impose jamais, mais je reste toujours disponible. Chaque personne est différente. Que puis-je faire pour vous ? C’est la question qui m’importe. »

– Frauke, étudiante stagiaire en soins infirmiers

 

« Le secteur des soins de santé est en constante évolution, ce qui influence également la profession infirmière. En psychiatrie, j’ai aujourd’hui beaucoup plus de contacts avec des collègues d’autres organisations. Nos équipes mobiles rendent également plus souvent visite aux patients à leur domicile. Tout cela a trait à la socialisation des soins et ne fait que rendre mon travail plus passionnant. »

– Guanito, infirmier en psychiatrie

 

« On reconnaît immédiatement un infirmier à son dynamisme. On l’a remarqué une fois de plus pendant la crise de la COVID-19. Infirmiers urgentistes, gériatriques, militaires, à domicile… nous travaillons main dans la main, nous nous élevons les uns les autres à un niveau supérieur et ensemble, nous y parvenons. N’est-ce pas merveilleux ? »

– Bas, infirmier indépendant en soins à domicile, comptant 50 employés

 

« Les gens nous disent souvent : “Waouh, je vois que vous aimez vraiment votre travail, ça se voit et ça se sent.” C’est en effet le cas. En tant qu’infirmière et éducatrice en diabétologie, j’éprouve une grande satisfaction à accorder une attention personnalisée à chaque patient. J’envisage mon patient de manière holistique. Le diabète entraîne de sévères répercussions sur le plan physique, mais aussi sur le plan mental. Selon les patients, je mets davantage l’accent sur l’information concernant les médicaments, l’exercice physique, une alimentation saine, etc. J’aborde toujours mes patients avec beaucoup de respect et je m’adapte à leur rythme. »

– Cynthia Descheemaeker, infirmière à domicile et éducatrice en diabétologie

[1] Infirmier spécialisé en Pédiatrie et en Néonatologie.


Les normes et la qualité des soins en MRS

Les normes et la qualité des soins en MRS : propositions d’indicateurs de suivi et recommandations.

Une recherche qui vise à établir les indicateurs de qualité utiles dans la pratique infirmière en maison de repos et de soins, relativement faciles à enregistrer, et qui ne stigmatisent pas certaines institutions en fonction de la population accueillie.

Les résultats de l’étude seront également présentés lors d’un webinaire gratuit (inscriptions obligatoires pour recevoir une attestation) le lundi 7 juin 2021 de 18h30 à19h30.

Une traduction simultanée dans les trois langues nationales est prévue pour le webinaire

Résumé

Les institutions résidentielles pour personnes âgées font face à une évolution considérable ces dernières années. En effet, leur fonction ne se limite pas à un hébergement, mais concerne de plus en plus la prise en soins de personnes présentant des conditions médicales complexes et nécessitant des soins infirmiers ainsi qu’une assistance logistique.

Les professionnels de la santé ont la volonté de fournir des soins de qualité, de contribuer à la bonne santé des résidents et aussi de les satisfaire au quotidien. La crise sanitaire actuelle a mis en évidence l’importance du travail effectué dans les institutions, et la nécessité de donner des moyens pour garantir des soins de qualité.

La notion de qualité est très souvent liée à des valeurs subjectives et il est difficile de juger la qualité d’une institution ou la qualité des soins qui y sont dispensés. L’utilisation systématique d’indicateurs est une pratique de plus en plus courante dans de nombreux pays et permet de suivre l’évolution de la qualité et l’investissement nécessaire sur chaque aspect des soins.

Cette recherche vise à établir les indicateurs de qualité utiles dans la pratique infirmière en maison de repos et de soins.

Pour ce faire, nous avons recherché dans la littérature scientifique, les recommandations en termes de suivi d’indicateurs de qualité, d’encadrement en personnel, et de gouvernance des institutions résidentielles pour personnes âgées. Les résultats de la recherche ont été proposés à un focus group constitué de professionnels se prévalant d’une expertise en MRS afin de s’adapter au mieux au contexte belge, à la pratique clinique en maison de repos et aux besoins des professionnels de la santé.

En conclusion, nous recommandons de recourir à des indicateurs pour assurer le suivi tant de la qualité que de l’encadrement en personnel dans un établissement. D’autres éléments importants à retenir également concernent le leadership clinique et hiérarchique de la profession infirmière, ainsi que la formation continue et la présence d’un panel de professions complémentaires au sein des institutions.


Rapport Annuel 2020

Le rapport annuel donne un aperçu des activités de l’UGIB en 2020. Une année au cours de laquelle l’UGIB a continué à travailler, grâce à ses membres, pour le développement de qualité de la profession et le bien-être au travail des infirmiers. En défendant constamment nos points de vue et nos valeurs, nous avons influencé le processus décisionnel et l’opinion publique sur la profession et les soins infirmiers.

Rapport Annuel 2020


POWER TO CARE (mars 2021)

La pression sur les soignants, les travailleurs sociaux et les aidants prochesest déjà élevée et augmentera encore plus pendant la crise du COVID-19. Il est nécessaire de mesurer leur bien-être afin d’assurer un suivi adéquat de tout signal d’alarme.

L’enquête POWER TO CARE est le successeur national du baromètre ZorgSamen, réalisé par la KULeuven, dont quatre éditions ont eu lieu en Flandre entre avril et octobre 2020. La première enquête nationale POWER TO CARE s’est déroulée du 8 au 15 décembre 2020. La deuxième enquête nationale s’est déroulée du mardi 16 mars 2021 au vendredi 26 mars 2021.

Lire plus:

POWER TO CARE. L’enquête sur le bien-être des personnes et professionnels d’aide et de soin. Principaux résultats de la deuxième enquête nationale, mars 2021.