Journée sur la Loi Qualité du 18 décembre 2019

Journée sur la Loi Qualité du 18 décembre 2019

L’UGIB a approndi les thèmes abordés lors de la journée traditionnelle des rencontres infirmières. Il s’agit des sujets suivants:

L’obligation de participer au registre des pratiques (une base de données fédérale en ligne où il faut tenir à jour son lieu et type de pratique) L’obligation de tenir un portfolio (un recueil de preuves de maintien des compétences : formations qualifiantes, formations permanentes, expérience professionnelle, …). La mise en œuvre d’une commission de contrôle (l’organe chargé de contrôler la bonne mise en application de cette Loi).

Vous trouverez ci-dessous le détail de la plénière et des ateliers de la journée ainsi qu’un lien vers les présentations de chaque intervenant.

Plénière

La première partie de la journée comprenait une présentation des objectifs de la journée, un résumé de la première journée sur la Loi Qualité ayant eu lieu le 29 novembre ainsi qu’une étude des points forts de la Loi qualité.

Ateliers

Le premier atelier était consacré au registre de pratique, notamment en matière de droits et obligations liés aux données qui y seront encodées.

« Loi qualité :» implications pour la profession infirmière (NL) – par Prof. Dr. Sylvie Tack, UGent, UAntwerpen

Le second atelier était consacré au portfolio des infirmiers. Quels sont les objectifs de sa mise en place et comment sera-t-il géré?

Visa et portfolio (NL) – par Prof. Tom Goffin, UGent

Le troisième atelier était consacré à la commission de contrôle avec entre autres une explication de sa composition et son mode de fonctionnement ainsi qu’une revue des différentes modalités de contrôle.

La Commission fédérale de contrôle de la pratique des soins de santé (FR/NL) – par Geneviève Schamps, Professeur à l’Université Catholique de Louvain.


Commémoration Renée Lemaire et Auguste Chiwi, les Anges de Bastogne

Commémoration Renée Lemaire et Auguste Chiwi, les Anges de Bastogne

Renée Lemaire et Auguste Chiwi, deux infirmières Belge, ont courageusement soigné les blessées au poste de premier secours, l’hôpital de fortune du 20e bataillon d’infanterie blindée US appartenant alors à la 10e division blindée.

Le 24 décembre 1944, elles y ont été victimes des bombardements allemands. Offensive durant laquelle Renée Lemaire perdit la vie.

Le 14 décembre 2019, pour la 75ième anniversaire de la Bataille des Ardennes (1944),  les autorités civiles et militaires (belges et américaines) ont rendu hommage aux deux infirmières qui ont porté volontairement des soins aux victimes civiles et militaires lors du siège de Bastogne.

L’Union Générale des Infirmiers de Belgique, s’est joint au cortège qui a rendu hommage aux deux infirmières.

La délégation de l’Union Générale des Infirmiers de Belgique ; accompagné par Marc Vanbouwelen, président du CTAI et membre de la NVKVV était composée de Madame Ellen Dewandeler (Coordinatrice NVKVV) et son fils, Monsieur Yves Maule (AFIU & secrétaire UGIB), Monsieur Door Lauwaert (VVVS et membre CA de l’UGIB) et son épouse, Monsieur Wouter Decat (Coordinateur UGIB) et son fils, et Madame Deniz Avcioglu (Coordinatrice UGIB).


Journée sur la Loi Qualité du 29 novembre

Rencontres Infirmières: Journée sur la Loi Qualité du 29 novembre

A l’initiative de la Ministre de la Santé Publique Madame Maggie De Block, et en collaboration avec l’Union Générale des Infirmiers de Belgique (UGIB), le SPF Santé Publique a organisé les traditionnelles « rencontres infirmières ». Le thème des rencontres de cette année était la mise en œuvre de la Loi relative à la qualité des pratiques.

En avril 2019, la Chambre a voté une Loi relative à la qualité des pratiques dans les soins de santé comprenant de nombreuses dispositions. Publiée le 15/05/2019, cette Loi devrait entrer en vigueur en juillet 2021. Il nous a semblé opportun de rencontrer la profession infirmière d’une manière large et de pouvoir lui exposer certaines dispositions de la Loi afin d’en débattre ensemble.Il serait intéressant que la profession puisse indiquer aux autorités ce qui lui semble possible concrètement.

Il s’agit plus particulièrement des dispositions suivantes : L’obligation de participer au registre des pratiques (une base de données fédérale en ligne où il faut tenir à jour son lieu et type de pratique) L’obligation de tenir un portfolio (un recueil de preuves de maintien des compétences : formations qualifiantes, formations permanentes, expérience professionnelle, …). La mise en œuvre d’une commission de contrôle (l’organe chargé de contrôler la bonne mise en application de cette Loi).

Vous trouverez ci-dessous le détail de la plénière et des ateliers de la journée ainsi qu’un lien vers les présentations de chaque intervenant.

Plénière

La première partie de la journée a été consacrée à la découverte des exemples anglais, hollandais et français respectivement qui ont déjà respectivement un système de registre de pratique, de portfolio et une commission de contrôle en place.

Ateliers

Le premier atelier était consacré au registre de pratique. Les participants ont réfléchi à la manière dont les informations professionnelles devraient être portées à la connaissance du public ainsi que les raisons pour lesquelles elles devraient être partagées. Qu’est-ce que cela implique pour la pratique professionnelle ?

« Enregistrer soi-même ses infos sur le portail fédéral : est-ce faisable ? » – Présentation et débat animé par un représentant de l’INAMI

Le second atelier était consacré au portfolio des infirmiers: pourquoi devrait-il être créé et comment devrait-il être géré?

« Que pourrait être le portfolio pour les infirmiers en Belgique? Quels éléments pourrait-on y faire figurer ? »  – Présentation et débat animé par Sam Cordyn, co-président du groupe de travail « formation continue » et Edgard Peters, président du conseil fédéral de l’art infirmier

Le troisième atelier était consacré à la commission de contrôle. Il s’agit de la Commission fédérale de contrôle de la pratique des soins de santé. Pourquoi et comment devrait-elle être mise en place ? Quelles seront ses répercutions sur notre pratique ? Que voulons-nous pour notre profession ?

« Contrôle de l’aptitude professionnelle : Comment peut-on développer cela dans le futur pour que ce soit plus efficace ? Comment gérer les plaintes relatives à la pratique professionnelle ? » – Atelier et débat animé par le Dr Isabelle Renard et le Dr Katia Machiels de la cellule « Contrôle des professionnels de santé » du SPF Santé publique.


Une étude confirme le lien entre le nombre d'infirmiers au chevet du patient et un taux de mortalité élevé

Une étude confirme le lien entre le nombre d’infirmiers au chevet du patient et un taux de mortalité élevé

Des infirmiers de l’Université d’Anvers ont publié une nouvelle étude dans la revue de santé « BMC Health Services Research ».

Celle-ci montre l’impact du nombre d’infirmiers au chevet du patient et de la formation des infirmiers sur la mortalité des patients dans les services de médecine et de chirurgie.

L’étude confirme le lien entre un niveau de dotation en personnel infirmier plus élevé et des taux de mortalité plus faibles chez les patients.

Vous pouvez accéder à l’étude ci-dessous:

Consultez notre page Publications pour découvrir d’autres d’études ayant un lien avec le secteur des soins infirmiers.


Enquête - Campagne de prévention des accidents par piqûre auprès des infirmier(ère)s

Enquête – Campagne de prévention des accidents par piqûre auprès des infirmier(ère)s

beMedTech, la fédération belge de l’industrie des technologies médicales, veut lancer une nouvelle campagne pour la prévention des accidents par piqûre auprès des infirmiers / infirmières (et technologues de laboratoire médical) en Belgique.

La campagne de prévention débutera avec une enquête relative à la prévalence et les conditions des accidents chez les infirmiers / infirmières aussi bien dans les hôpitaux que dans les centres de soins et au domicile des patients.

AUVB-UGIB-AKVB est prêt à soutenir cette campagne activement et demande à toutes ses associations membres d’encourager leurs membres à surfer vers le site web de beMedTech (www.bemedtech.be), de cliquer sur la bannière concernant la protection contre les piqûres et de compléter le questionnaire, même s’il n’ont pas encore été victime d’une piqûre accidentelle ! Ceci pour éviter toute partialité de l’étude.

Vous pouvez soutenir activement notre action :

Ci-dessous, les différentes bannières renommées explicitement selon leur usage (web ou email). Veuillez insérer vous-même l’url dans la signature outlook et ou votre site internet:

Affiche A4 Prikongeval Accident de Piqûre 2019.pdf

Affiche A3 Prikongeval Accident de Piqûre 2019.pdf

L’objectif final est d’organiser une table ronde en avril 2020 avec les ministres de la Santé Publique et du Travail et avec tous les représentants des différentes associations professionnelles concernées.  A cette occasion le KU Leuven présentera également les résultats de l’enquête.

Ensemble nous pouvons donner un signal fort aux responsables politiques et les sensibiliser à œuvrer pour un environnement sans accidents de piqûre pour les infirmiers/infirmières.

Merci d’avance pour votre collaboration active.


Le « Fonds d’urgence pour les infirmier(ère)s»

Le « Fonds d’urgence pour les infirmier(ère)s»: Les propositions de l’Union Générale des Infirmiers de Belgique

Publié le: 7 novembre 2019 par AUVB – UGIB – AKVB

Le jeudi 31 octobre 2019, la Chambre a approuvé un fonds d’urgence de 67 millions d’euros pour 2019 et de 400 millions d’euros pour 2020 afin de soutenir les infirmiers. L’Union générale des infirmiers de Belgique (AUVB-UGIB-AKVB) se réjouit de cette décision et souhaite que ce budget soit intégralement alloué aux infirmiers et contribue de manière structurelle et durable à accroître l’attractivité de la profession infirmière.

Nous souhaiterions attirer votre attention sur les points suivants :

Premièrement, nous voudrions insister sur le caractère urgent de ce fonds pour les infirmiers.
Les besoins dans le secteur des soins infirmiers sont immenses et se font de plus en plus pressants. Ce fonds d’urgence ne pourra donc servir qu’à apporter des solutions aux problèmes prioritaires. Il est dès lors impératif que l’intégralité de ce budget soit utilisé afin d’améliorer le secteur des soins infirmiers et non à d’autres fins. Outre les besoins au sein des hôpitaux, nous devons aussi prêter attention aux besoins en matière de soins aux personnes âgées et de soins à domicile. Les professionnels de ces secteurs sont également à bout de souffle.

L’utilisation de ce budget ne pourra pas non plus être discutée sans consultation préalable des organisations professionnelles. La consultation du secteur et des experts à cet égard est d’une importance fondamentale et ne devrait pas seulement faire l’objet d’une simple concertation entre les syndicats et le patronat. La « débâcle de l’IFIC » ne peut se reproduire. Nous plaidons donc pour la formation d’un groupe de travail qui décidera de la manière dont ces ressources seront attribuées dans le secteur des soins infirmiers, aussi bien sur le court que sur le long terme.

Une gestion durable du personnel infirmier est cruciale pour l’attractivité de la profession. Les étudiants doivent être encouragés à choisir une carrière d’infirmier. Les infirmiers doivent se sentir valorisés et respectés dans leur métier et être motivés à rester dans leur profession. L’insatisfaction actuelle des infirmiers n’est pas principalement liée à leur salaire, mais avant tout au respect et à l’appréciation qu’ils reçoivent sur le terrain. Aux yeux des élèves de l’enseignement secondaire et des étudiants infirmiers eux-mêmes, le travail de l’infirmier est trop souvent perçu comme offrant peu d’autonomie ainsi qu’un statut peu respecté. La perception sociale que l’on a des infirmiers ne favorise pas l’intérêt pour les études d’infirmiers et n’inspire pas les infirmiers (étudiants et praticiens) à se sentir fiers de leur statut. Afin de remédier à ces problèmes, un renforcement du statut et de l’attractivité de la profession infirmière doit absolument être mis en place.

Comme ligne directrice pour l’allocation de ce budget, nous avons défini les priorités qui ont également été mises en avant dans le mémorandum de l’AUVB-UGIB-AKVB.

A. Des Normes assurant la qualité des soins dans tous les secteurs et domaines des soins infirmiers

Un aspect important ici est la réduction de la charge de travail par l’augmentation du nombre d’infirmiers au chevet du patient. Le nombre d’infirmiers requis ainsi que les exigences dans les différents secteurs ne cessent d’augmenter. Selon une enquête récente, un infirmier en Belgique prend en charge plus de 11 patients par shift. La moyenne européenne est de 8 patients par infirmier.

Ce manque de personnel a de graves conséquences aussi bien pour la profession infirmière que pour les patients.

Les recherches ont démontré que cela se traduit par exemple par un risque de burnout plus élevé, par le fait que les soins essentiels ne sont parfois pas délivrés et par une augmentation du risque de mortalité chez les patients. Une application du ratio européen moyen de 8 patients par infirmier améliorerait structurellement l’attractivité de la profession infirmière et augmenterait la qualité des soins, la sécurité des patients ainsi que la satisfaction au travail des infirmiers.

Sortir les infirmiers en chef des normes d’encadrement et les financer en plus des normes pourrait être un premier pas pour améliorer cette situation.
De meilleures conditions de travail augmenteront le nombre d’infirmiers sur le marché du travail ainsi que le nombre d’infirmiers en fonction.

B. Le financement d’une différenciation équitable des différentes fonctions infirmières et ce également par rapport aux autres professions du secteur des soins de santé

L’UGIB souhaite qu’une partie de ce budget soit affectée à l’élaboration d’une classification équitable des professions infirmières. Le modèle actuel de l’IFIC crée des inégalités entre les différentes fonctions infirmières. Les infirmiers responsables en soins généraux diplômés avec au moins 4 ans d’études  doivent être rémunérés de manière adéquate. Il n’est pas possible que dans certains départements, les infirmiers diplômés avec trois ans de formation soient mieux rémunérés que les infirmiers diplômés qui ont suivi une maîtrise ou une spécialisation avec quatre années d’études… Le budget permettrait de développer un nouveau modèle de classification et de rendre la profession plus attrayante. Ce système devrait assurer l’application des points suivants:

  • Le visa d’infirmier responsable en soins généraux ne peut être délivré qu’aux diplômés possédant au moins un niveau de bachelier
  • La classification des emplois doit tenir compte des titres professionnels particuliers et des compétences professionnelles. Ceux-ci sont actuellement « oubliés » dans le système de l’IFIC.
  • Le développement d’un plan de carrière et des échelles cliniques (fonctions), tel que proposé par le Conseil fédéral de l’art infirmier.

Des recherches ont démontré que de telles mesures augmentaient la qualité des soins infirmiers. De plus, sa mise en œuvre encouragera la complémentarité, la coopération ainsi qu’une meilleure intégration des profils infirmiers avec les autres professions du secteur des soins de santé.

C. Des ressources pour une formation adéquate et de qualité, y compris la formation continue, avec des objectifs spécifiques à court et moyen terme.

Des soins de santé de qualité vont de pair avec une formation adéquate et continue. Outre une formation claire menant au titre d’infirmier responsable des Soins Généraux, les employeurs devraient être en mesure de financer des formations continues et d’assurer les remplacements nécessaires sur le terrain. Des outils modernes tels que l’apprentissage en ligne ou la simulation devraient également être implémentés de manière obligatoire.
Renforcer la supervision (de stage) des nouveaux employés et / ou étudiants est également important. Cela s’applique également aux normes INAMI des étudiants en sciences infirmières qui effectuent un stage en soins à domicile.

D. Une représentation effective et équilibrée de la profession infirmière dans les instances qui la concernent.

Bien que les infirmiers constituent le groupe le plus large en matière de soins de santé, ceux-ci sont parfois délibérément tenus à l’écart des décisions qui les concernent et qui affectent leur travail. Les infirmiers devraient être entendus et écoutés. Notre expérience nous a appris que la représentation de la profession infirmière doit toujours plus être mise en avant et renforcée par l’allocation de ressources supplémentaires. L’AUVB-UGIB-AKVB plaide donc pour une représentation équilibrée et suffisante dans tous les conseils et comités organisés par les différentes associations et des ressources supplémentaires pour:

  • Des mandats pour les représentants de la profession infirmière. La majorité de ces mandats sont volontaires. Un meilleur financement pourrait être fourni aux organisations professionnelles d’infirmiers et aux structures soutenant la profession d’infirmier;
  • Une meilleure structure / coordination des activités infirmières (internes et ambulatoires);
  • La mise en place d’un département infirmier à part entière dans les différentes structures de soins (réseaux hospitaliers, centres d’hébergement, etc.)
  • Des fonctions de coordination (programmes de soins, hospitalisation à domicile, etc.);

E. Les autres points d’attention sont:

  • Le soutien d’un plan de fin de carrière
  • Le financement cohérent et structuré de la recherche infirmière
  • Le soutien de la mise en œuvre de l’Evidence Based Practice, la recherche, la formation,
  • L’éducation des patients et la coordination des  activités de promotion de la santé par les infirmiers.
  • Des mesures efficaces, des ressources (temps, matériel, salaire, valorisation) pour une pratique de qualité et pour améliorer la qualité de vie au travail

Il existe en effet un sentiment que la liste des besoins en matière de soins infirmiers est sans fin, mais comme dit le vieil adage : « mieux vaut prévenir que guérir… » Nous demandons donc aux gouvernements de s’engager à la mise en place de ces priorités de manière durable et structurelle, le tout avec une implémentation effective dans la pratique clinique et sans ambiguïté dans les différents milieux des soins de santé.


Contre une vaccination par les pharmaciens

Contre une vaccination par les pharmaciens

L’Union Générale des Infirmiers de Belgique ne veut pas que les pharmaciens administrent les vaccins contre la grippe. – La recherche et la concertation durables d’abord !

Début septembre, la revue spécialisée « De Apotheker » a indiqué que selon une enquête réalisée parmi ses membres, 62 % des pharmaciens qui ont répondu considéraient que l’administration de vaccins, notamment contre la grippe, pourrait faire partie de leurs tâches. Les vaccinations deviendraient dès lors possibles en pharmacie. Dans la revue Artsenkrant, l’Algemeen Syndicaat van Geneeskundigen van België désapprouve les conclusions de cette enquête.

De son côté, l’Union Générale des Infirmiers de Belgique (UGIB) rappelle que l’administration d’un vaccin par un infirmier constitue une prestation technique de l’art infirmier soumise à une prescription médicale. Jusqu’en 2016, les infirmiers étaient uniquement habilités à préparer et administrer les vaccins en présence d’un médecin. En 2016, l’arrêté royal du 18 juin 1990 portant fixation de la liste des prestations techniques de l’art infirmier a été modifié sur la base d’un avis positif de l’Académie royale de Médecine de Belgique et de la Commission technique de l’Art Infirmier (CTAI). L’administration d’un vaccin est devenue un acte B2 et donc une prestation technique de l’art infirmier soumise à prescription médicale. Cette décision a été prise en vue d’optimiser la politique de prévention. La vaccination par les infirmiers permet, en effet, d’augmenter la couverture vaccinale de la population.

Depuis le 9 avril 2016, les infirmiers peuvent administrer des vaccins sans que la présence d’un médecin soit nécessaire. D’autres conditions doivent néanmoins être remplies. L’administration n’est possible que sur prescription d’un médecin et l’infirmier doit exécuter l’acte de bonne foi, en son âme et conscience. En d’autres termes, la personne qui administre le vaccin doit disposer de la formation et des connaissances supplémentaires et suffisantes, notamment concernant la gestion des effets secondaires et l’administration des premiers soins en cas de choc anaphylactique.

Ainsi, le médecin reste responsable de l’avis médical. Dans le cadre de l’exécution d’un acte B2, l’infirmier comme le médecin ont une reponsabilité juridique engagée.

Concernant le souhait des pharmaciens de pouvoir administrer des vaccins, il existe effectivement plusieurs arguments favorables comme souligné par le Vlaams Apothekers Netwerk (VAN).

En effet, les pharmaciens disposent des connaissances évidentes nécessaires, notamment la pharmacodynamique, la pharmacocinétique et les possibles interactions entre les médicaments. Ils peuvent donc aider à diffuser des informations correctes quant à l’utilité des vaccins, et contrer les « fausses informations » et angoisses de nombreux patients à ce sujet.

L’éventuelle administration du vaccin contre la grippe par les pharmaciens soulève toutefois une série de questions : qu’en est-il de la condition supplémentaire stipulant qu’il faut disposer d’une prescription médicale ? Qu’en est-il de la gestion des effets secondaires et de l’administration des premiers soins en cas de choc anaphylactique ? Qui sera responsable en cas de complications ? Comment cela sera-t-il organisé ? Quelle nomenclature INAMI les pharmaciens utiliseront-ils pour cet acte de l’art infirmier ? Les pharmaciens pourront-ils également établir un diagnostic et rédiger une prescription ? Est-ce une valeur ajoutée pour le bénéficiaire de soins? Comment la sécurité des patients et la qualité des soins seront-elles garanties?

Il reste donc de nombreuses questions et imprécisions. Au vu de ces inquiétudes, l’UGIB pense qu’il faut commencer par obtenir des argumentations scientifiques en fonction des gains d’efficacité et au niveau de la qualité des soins pour les patients. Ce n’est qu’ensuite qu’une décision étayée pourra être prise concernant des tâches et responsabilités clairement définies.

voir aussi:

https://www.artsenkrant.com/actueel/eerst-onderzoek-en-overleg/article-opinion-41557.html


HealthNest

HealthNest

Après une première édition réussie, HealthNest continue d’aider le secteur de la santé à améliorer la littératie en santé des Belges

Les concepteurs d’idées sur la littératie en santé ont la chance de gagner un programme de coaching, avec le soutien d’acteurs importants du secteur belge de la santé

Mercredi 18 septembre 2019 —Bruxelles – La deuxième édition de HealthNest, l’incubateur d’idées visant à une meilleure littératie en santé en Belgique, commencera le 16 septembre. L’enjeu est un programme de coaching pour les projets gagnants, qui est soutenu par les 16 organisations partenaires du projet organisé par MSD, un acteur mondial dans l’industrie pharmaceutique. C’est une occasion unique de mettre en pratique des idées novatrices et percutantes.

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Rapport Annuel 2018

Rapport Annuel 2018

Le rapport annuel donne un aperçu des activités de l’UGIB en 2018. Une année au cours de laquelle l’UGIB a continué à travailler, grâce à ses membres, pour le développement de qualité de la profession et le bien-être au travail des infirmiers. En défendant constamment nos points de vue et nos valeurs, nous avons influencé le processus décisionnel et l’opinion publique sur la profession et les soins infirmiers. Vous pouvez lire le rapport annuel 2018 ici.

Rapport annuel d’activité AUVB-UGIB-AKVB 2018.pdf


Les "Blouses blanches"

Les « Blouses blanches »

Madame, Monsieur,

Ces dernières semaines, un certain nombre d’actions ont eu lieu dans les hôpitaux bruxellois (réseau hospitalier IRIS), les mardis des  » blouses blanches « . Nous avons également été informés d’une demande de grève qui devait être planifiée fin juin dans les hôpitaux de la Région de Bruxelles-Halle-Vilvorde.

Certains membres nous ont demandé quelle était la position de l’Union Générale des Infirmier(e)s de Belgique sur ces mesures.

En réponse à ces questions, l’UGIB rappelle sa position telle qu’exprimée dans son Mémorandum Politique 2019. Ces points ont également été transmis aux différents présidents des partis politiques juste avant les élections.

Priorités au niveau du Gouvernement fédéral :

Augmenter la qualité des soins pour le patient en réduisant la charge de travail et le stress lié au travail des infirmiers. Cela peut se faire par le biais d’un allègement de la charge de travail en fonction du nombre de patients par infirmier et par horaire pour l’aligner à la moyenne européenne. Concrètement, cela signifie une réduction de la prise en charge des infirmiers de 11 à 8 patients et implique une augmentation du nombre d’infirmiers au chevet du patient, une clarification des tâches, une diminution du travail administratif, une suppression progressive des soins superflus, etc.

Les infirmiers constituent le groupe professionnel le plus large. Leur représentation au sein des organes consultatifs officiels, tant au niveau fédéral qu’institutionnel, doit donc s’y conformer. L’implication des infirmiers peut être renforcée par la garantie d’une représentation réelle et équilibrée de la profession infirmière dans les processus décisionnels les concernant et, de manière plus générale, dans les dispositions relatives aux établissements de soins de santé (CFEH, commissions de conventions de l’INAMI, réseaux hospitaliers, IFIC, etc.). En outre, un financement suffisant et récurrent doit être mis en place pour l’Union Générale des Infirmier(e)s de Belgique, et des incitants doivent également être proposés pour encourager l’affiliation des infirmiers aux organisations professionnelles.

Attribution d’un seul titre professionnel infirmier, à savoir celui « d’infirmier responsable des soins généraux », au niveau bachelier (niveau de qualification 6) avec une filière de formation euroconforme de 4 ans. La qualité de la formation en soins infirmiers doit obtenir le titre européen pour permettre de dispenser des soins de qualité, rendre possible l’évolution future de la profession et en promouvoir l’image.

Priorités au niveau des Gouvernements régionaux et communautaires :

Chaque bénéficiaire de soins devrait savoir avec certitude quel prestataire lui administre ses soins. Cela implique un profil professionnel reconnu et un profil de formation pour chaque niveau de qualification (niveaux 3 à 7) avec des responsabilités et des activités clairement identifiées.

Cela est rendu possible par :

  • le modèle de fonctions pour les soins infirmiers du futur  élaboré par le Conseil fédéral de l’art infirmer, qui fera l’objet d’un suivi ;
  • et l’harmonisation de la formation aux profils professionnels établis par le Conseil fédéral de l’art infirmier.

Il en résulte :

  • des descriptions de tâches des infirmiers claires et orientées vers l’avenir (avec le contenu et les possibilités offertes par la profession) ;
  • dans les différents domaines professionnels (p. ex. : la prévention) ;
  • une prise en compte de la digitalisation du domaine d’activité ;
  • et une exécution sûre et de qualité (avec délégation, diagnostic infirmier, subsidiarité, etc.).

Mesures visant à obtenir un effectif suffisant et plus nombreux d’infirmiers en vue de dispenser des soins de qualité aux patients. Cela implique également un changement dans la perception de la profession infirmière, qui évolue d’un poste de dépenses à un professionnel apportant une valeur ajoutée substantielle aux soins de santé mentale et aux soins de santé physique qui, ensemble, assurent une augmentation du bien-être social.
Pour assurer cette valeur ajoutée, le visa d’exercice de la profession infirmière doit garantir un « permis d’exercer », une formation euroconforme avec accréditation, la fourniture d’un EBP et de soins de qualité, la possibilité de suivre des spécialisations et la formation continue avec soutien financier et remplacement sur le terrain.

Bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée pour les infirmiers. En d’autres termes :

  • opportunités et moyens financiers pour une rémunération correcte, où les soins à domicile gagneront également en importance dans un avenir proche et seront valorisés par une nomenclature élargie ;
  • organisation flexible du travail pour les infirmiers ;
  • représentation suffisante des infirmiers dans le domaine professionnel en vue d’assurer des soins de qualité et de réduire à la fois la charge de travail et le stress qui en découle. Cela sera également profitable au demandeur de soins et aux autres prestataires de soins.

Nous espérons que ces priorités contribueront à exprimer les arguments en faveur des actions.

 

L’équipe de Coordination AUVB-UGIB-AKVB